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Irrigation : des solutions pour sécuriser les ressources en eau

Les cultures sans irrigation ont subi de fortes pertes de récolte.

Une mission arrive dans les Pyrénées-Orientales avec l’objectif d’améliorer tout à la fois la disponibilité de l’eau et sa gestion.

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« Ces derniers mois ont été éprouvants, car tout au long de la saison les agriculteurs se sont demandé s’ils allaient pouvoir arroser pour sauver leurs récoltes. Nous devons mettre en œuvre des solutions pour mieux sécuriser les ressources en eau à l’avenir. Le ministère de l’Agriculture et celui de la transition écologique ont missionné des inspecteurs généraux qui devraient nous y aider », affirme Fabienne Bonnet, vigneronne et présidente de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales.

Depuis l’été 2022, une sécheresse exceptionnelle frappe le département. Les cultures sans irrigation ont subi de fortes pertes de récolte (lire l'encadré). Les productions fruitières et légumières irriguées s’en sortent mieux. Quelques orages ont rechargé partiellement les retenues et permis de maintenir un petit arrosage de survie jusqu’à la fin de l’été. « Nous avons perdu du rendement et du calibre. Mais les arbres ont réussi à amener leurs fruits à maturité », relève David Massot, arboriculteur et président de l’Asa du canal de Thuir.

Concilier les usages

« C’est une chance d’avoir des barrages, des réserves d’eau et des réseaux de canaux ! Cet été, ceux qui en doutaient encore ont pu constater que les lâchers dans ces réseaux rechargeaient effectivement les nappes approvisionnant les villages en eau potable », affirme Fabienne Bonnet. Pour sauver les arbres malgré les fortes restrictions imposées par la situation de crise, il a fallu gérer finement les prélèvements chaque semaine, en concertation avec l’Administration. Afin d’utiliser l’eau au mieux, les agriculteurs se sont montrés responsables et solidaires.

La mission qui va arriver a une feuille de route avec des axes de travail définis. Ils portent aussi bien sur la gestion des retenues d’eau existantes que sur la création de nouvelles réserves, le maillage des canaux ou encore la réutilisation des eaux usées. « Nous allons étudier des solutions multi-usages adaptées à chaque territoire », précise Fabienne Bonnet. Au-delà de l’agriculture, il s’agit de préserver les milieux aquatiques, l’approvisionnement en eau potable et en eau brute pour la lutte contre les incendies. « C’est le bon moment pour agir, restons constructifs ! », note David Massot, qui garde confiance dans l’avenir.

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